Chapitre 5 : Développement durable et environnemental

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Plan de lutte contre la prolifération
des algues vertes (PLAV)

Un nouvel outil d'accompagnement des agriculteurs dans l'évolution de leurs pratiques est expérimenté : les paiements pour services environnementaux (PSE).

Dans le cadre du nouveau plan de lutte contre la prolifération des algues vertes (PLAV), qui couvre la période 2022-2027, ce nouvel outil a été déployé de façon partenariale sur les territoires concernés. Il se base sur des indicateurs liés à des pratiques adaptées aux enjeux de l'eau de ces territoires :

> la réduction de l’utilisation de l’azote minéral,

> l’amélioration de l’efficacité de la couverture hivernale des sols,

> la protection des chemins de l’eau,

> l’atteinte de résultats adaptés pour les reliquats azotés dans les parcelles culturales,

> la reconstitution d’un maillage bocager ou la remise en herbe des zones humides.

L'enveloppe globale de près de 9 M€ comprend une participation de 1,55 M€ de l’État, complétant les contributions des autres partenaires financiers (Agence de l'eau Loire Bretagne, opérateur de l’État qui porte le projet ; conseils départementaux du Finistère et des Côtes d'Armor ; établissements publics de coopération intercommunale).

Au total, 250 agriculteurs se sont engagés pour une durée de 5 ans, ce qui représente 10% des exploitations en « baies algues vertes ».

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9 M€ pour l’accompagnement d’exploitations agricoles en « baies algues vertes »

Une nouvelle politique Développement Durable 2022-2025 à la Direction interdépartementale des routes Ouest (DIR Ouest)

La DIR Ouest ambitionne, avec sa nouvelle politique développement durable, d’améliorer son service aux usagers et aux acteurs du territoire.

Cette politique affiche les lignes directrices qu’elle s’est fixée pour mettre en œuvre ses engagements en faveur des transitions écologiques, climatiques, énergétiques et sociales.

Qu’il s’agisse des sites dont elle a la gestion ou que ce soit dans ses activités d’entretien, d’exploitation et de modernisation, la DIR Ouest s’engage à :

> préserver les écosystèmes naturels, la biodiversité et la ressource en eau ;

> renforcer le rôle sociétal de la DIR Ouest dans une volonté d’exemplarité de l’État ;

> adapter la structure, le réseau et les activités de la DIR Ouest pour - faire face au changement climatique et atténuer les effets du changement climatique en réduisant les gaz à effet de serre et la consommation d’eau ;

> contribuer à la résilience des Territoires.

67 fiches actions articulées autour de 4 axes structurants

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Protéger les ressources en eau – le recours à la cartographie pour faciliter l’élaboration des stratégies de protection

Au regard notamment de leur présence durable dans les cours d'eau, ou encore de la difficulté à les supprimer à travers les processus de potabilisation, les substances phytosanitaires représentent des enjeux environnementaux et de santé public très importants.

Dans ce cadre, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Bretagne, avec l'appui d'une stagiaire de l'INSA de Rennes, a développé un visualiseur SIG (Système d'Information Géographique) visant par exemple à aider les services de l’État dans la construction de stratégies de réduction de l’impact des pollutions par les pesticides sur les sites terrestres NATURA 2000, en lien avec la pollution de l’eau et des écosystèmes (terrestres et aquatiques) par ces substances.

Croisant différentes données « géographiques », « agricoles », « qualité de l’eau », ce visualiseur a pour ambition de faciliter la prise de décision, en termes d’élaboration des différentes stratégies déployées au titre de la santé publique (sécurisation des ressources destinées à la production d’eau potable) et au titre de la protection de l’environnement (prévention des atteintes aux milieux).

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Capture d’écran du système d’information géographique

Préservation des paysages - Aboutissement de démarches engagées en 2022

Différents travaux ont été menés avec les territoires bretons en 2022 afin de préserver des paysages qui constituent l’une de leurs richesses.

La Bretagne recense trois territoires labellisés Grand Site de France :
- les dunes sauvages de Gâvres à Quiberon,
- la pointe du Raz en Cap Sizun,
- les caps d’Erquy et Fréhel.

Un travail ambitieux a été mené sur chacun de ces 2 derniers Caps. Notamment, le projet mis en œuvre par le conservatoire du littoral et le paysagiste Alain Freytet au Cap Fréhel a été récompensé du Grand Prix du Paysage 2022, venant consacrer une restauration exemplaire de la Pointe du Cap Fréhel, au cœur d’une des plus grandes landes atlantiques existantes.

Par ailleurs, depuis 2019 est lancée la procédure de classement de la 3ème pointe finistérienne, la pointe Saint-Mathieu : en 2022 a été l’année de lancement de l’enquête publique. La suite de la procédure permettra, dans les mois suivants, de faire reconnaître au niveau national la valeur paysagère et patrimoniale du site, en complément des secteurs déjà protégés du secteur.

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Cap Fréhel

3 territoires labellisés Grand site de France en Bretagne

Séminaire « Pour une gestion durable du trait de côte dans le cadre de l’adaptation des territoires maritimes au changement climatique »

La direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Bretagne, la Région Bretagne et le Cerema accompagnent depuis 2019 trois collectivités (Communauté Lesneven Côte des Légendes, Golfe du Morbihan Vannes Agglomération et Auray Quiberon Terre Atlantique) dans des stratégies d’adaptation au recul du trait de côte.

Dans ce cadre, un séminaire à destination des élus et des services a été organisé en octobre 2022 avec l’appui du Parc naturel régional du golfe du Morbihan.

Il a notamment permis de renforcer les échanges entre territoires et partenaires, de partager des éléments de connaissances et d’information sur les enjeux liés à la gestion du trait de côte et de réaliser un premier bilan des actions menées depuis le lancement de l’AMI.

Un des enjeux de ce travail est de faciliter l’élaboration de stratégies et le partage de bonnes pratiques sur d’autres territoires.

50. protection de dunes à Quiberon (c) Laurent Mignaux_Terra - site DREAL

Protection de dunes à Quiberon

35 acteurs locaux sensibilisés aux enjeux de l’adaptation des territoires maritimes face au changement climatique dans le cadre d’un séminaire dédié.

Sécheresse estivale - Les services de l’État mobilisés pour faire face à la crise

Le territoire métropolitain a connu cette année 2022 une période de sécheresse intense et prolongée, qui a eu des répercussions significatives sur les usages de l’eau.
En Bretagne, le passage en vigilance sécheresse s’est fait dès le mois d’avril pour le département d’Ille-et-Vilaine, et un peu plus tardivement pour les trois autres départements. L’ensemble des départements sont passés au niveau de crise début août.

> Suivi de l’étiage et diffusion des données par les équipes d’hydrométrie

Le réseau hydrométrique de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) de Bretagne compte 170 stations à partir desquelles sont produites les données quantitatives de la ressource en eau, à la base des mesures de gestion de la sécheresse. En 2022, la DREAL a réalisé près de 2,5 fois plus de jaugeages par rapport à 2021, ce qui a permis de disposer de données plus précises.

> Cas particulier des Installations Classées Protection de l’Environnement (ICPE)

Près de 150 installations industrielles en Bretagne prélèvent des quantités d’eau supérieures à 50 000 m³/an sur le réseau public ou en milieu naturel, en majorité le secteur agroalimentaire. Ces eaux industrielles, utilisées dans les process de fabrication (lavages, refroidissement, composition des produits…) représentent 4 % des prélèvements tous usages compris.
Les industriels ont dû diminuer leurs prélèvements pendant la sécheresse estivale jusqu’à moins 25 % en niveau crise, sauf ceux ayant mis en œuvre des actions d’économies d’eau.
Les services d’inspection de la DREAL ont effectué 54 contrôles sur ces sites pour vérifier le respect des prescriptions liées à la sécheresse.

> Gestion de la crise à l’échelle de la zone de défense Ouest

Quasiment tous les départements de la zone de défense Ouest ont été amenés à prendre des mesures de restriction de l’usage de l’eau, avec des craintes plus ou moins fortes selon les territoires sur la continuité de l’alimentation en eau potable, lesquelles n’ont véritablement été levées que fin octobre. Le dispositif « ORSEC » (Organisation de la Réponse de SEcurité Civile) visant à identifier et anticiper les impacts de la crise en zone Ouest a été mis en place et suivi par la DREAL Bretagne pour le compte de la préfecture de zone Ouest.

54 inspections réalisées par les services de la DREAL auprès des ICPE les plus consommatrices en eau

416 jaugeages réalisés sur les cours d’eau

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Copie écran « visualiseur débit des cours d'eau »

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Objectifs du label bas carbone

Instruction du label bas carbone

Le Label Bas Carbone est un outil de mise en œuvre de la Stratégie Nationale Bas Carbone au sein des territoires.

Il est destiné à favoriser l’émergence de projets locaux de lutte contre l’effet de serre et/ou de séquestration du CO2. Il garantit la qualité environnementale et la transparence de projets de terrain, et offre des perspectives de financer ces projets par des collectivités, des entreprises ou des particuliers tout en assurant à ces derniers l’efficacité de leur financement.

Pour bénéficier du label bas carbone, les projets doivent se référer à une méthode approuvée au préalable par le Ministère de la transition énergétique visant à s’assurer de leur qualité environnementale.

Depuis début 2022, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Bretagne, avec le concours d’autres services de l’État (notamment la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), labellise chaque projet local, puis avec le concours d’un auditeur indépendant, suit la réduction effective des émissions de gaz à effet de serre et/ou la séquestration du carbone. Au 15 avril 2023, ces projets labellisés représentaient un tonnage potentiel d’environ 13 500 tonnes de CO2equ de réduction d’émission de gaz à effet de serre.

Pour toutes questions (dépôts de projets, suivi d’instruction, projet de financement, interrogations sur le label bas carbone,…), vous pouvez adresser vos demandes à l’adresse suivante :
lbc.dreal-bretagne@developpement-durable.gouv.fr

Dernier acte du pacte électrique breton - Mise en service de la centrale électrique de Landivisiau

La mise en service le 31 mars 2022 de la centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau constitue le dernier acte du pacte électrique breton dont les actions ont débuté en 2010. Elle va permettre le soutien de la tension du réseau en bout de ligne et ainsi éviter d’éventuelles chutes de tension dans le Finistère.

Au-delà de cette mission prioritaire, la centrale contribuera également à améliorer le taux de couverture de la production électrique régionale par rapport à la consommation qui est passée de 10 % en 2010 à 20 % en 2021 grâce à l’installation de production d’énergies renouvelables.

En effet, sa puissance de 446 MW doit lui permettre d’assurer à elle seule près de 20 % des besoins électriques de la Bretagne.

446 MW de puissance électrique nominale

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Centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau

Concertation du mix énergétique : notre avenir énergétique se décide maintenant - Organisation de l’étape bretonne le 2 décembre 2022

Afin de mettre en œuvre son engagement à l’Accord de Paris visant au maintien de l’augmentation de la température mondiale en dessous des 2°C d’ici la fin du siècle, la France s’est fixée comme objectifs de réduire de 55 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990 et d’atteindre la neutralité carbone dès 2050, avec deux grands chantiers structurants de la transition énergétique : la réduction de la consommation et la décarbonation de la production d’énergie.

L’atteinte de ces objectifs implique de véritables choix de société sur la façon de consommer et de produire, de se déplacer, de se loger…

Pour que ces questions soient véritablement débattues, le Gouvernement a lancé le 20 octobre 2022 une grande concertation nationale sur le mix énergétique intitulée « Notre avenir énergétique se décide maintenant ».

La réunion du Tour de France pour la Bretagne a eu lieu le vendredi 2 décembre 2022 : près de 90 acteurs locaux de l’énergie, publics et privés, et citoyens ont pu formuler des propositions sur les questions de la concertation et une séquence spécifique a été dédiée aux jeunes, avec la présentation des travaux réalisés sur le mix énergétique par deux classes de terminale, générale et technologique, du lycée Sévigné de Cesson-Sévigné, et leurs enseignantes.
Le préfet de la région Bretagne, le recteur de l’académie de Bretagne, le directeur général énergie climat du ministère en charge de l’écologie et les garants de la concertation ont ainsi pu découvrir les propositions des élèves, en présence de la proviseure du lycée.

Les propositions de cette journée ont été transmises aux garants du débat public pour alimenter la concertation nationale.

+ de 90 participants et une cinquantaine de lycéens impliqués

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